Les culottes à terre

Depuis quelque temps, Arielle aime bien faire de petits pas lorsque nous l'aidons à tenir son équilibre. Elle peut ainsi "marcher" vers papa ou vers maman, ce qui lui donne assurément le sourire ! C'est ce qu'elle a fait aujourd'hui, vêtue de ses culottes de "YO" (oui, je sais, ses jeans sont un peu grands, mais on n'est pas supposé sortir les vêtements d'hiver en août !). Arielle y a mis tellement d'efforts que les pantalons n'ont pu tenir en place jusqu'à la finale...

Tant qu'à être dans les vidéos, en voici une autre qui montre Arielle tentant de ramper. Elle n'avance pas encore, mais ses mouvements semblent de plus en plus coordonnés. Le coeur y est, il ne manque pas grand-chose !
J'imagine à peine la surveillance qu'elle demandera lorsqu'elle maîtrisera ce mode de locomotion, mais jamais je ne m'en plaindrai...

Les grandes chaleurs

Les dernières semaines nous ont permis de découvrir qu'Arielle a assurément hérité de nos gènes anti-chaleur. En effet, comme moi et son papa, Arielle devient tout à fait non fonctionnelle dès que le mercure dépasse la barre des 30 degrés et que le soleil brûlant pointe ses rayons vers son visage... Comme nous, elle ne souhaite que s'installer confortablement à l'ombre, de préférence sans avoir à fournir d'effort soutenu (d'où le bébé-tout-mou-aux-yeux-fermés-écrasé-dans-sa-poussette). Dès que la chaleur se fait moins intense et que le soleil se cache, notre belette redevient elle-même et se remet à gigoter ou à observer tout ce qui se déroule devant ses yeux.

Ne t'en fais pas, Arielle, papa et maman vont toujours en vacances au printemps ou à l'automne, dans des endroits tous plus nordiques les uns que les autres ;-D

Et voyez comme notre petite cocotte se plaît bien à l'intérieur, à l'air climatisé :

Non, vous n'avez pas la berlue, il s'agit bel et bien de deux photos sur lesquelles Arielle sourit ! Bon, il faut préciser que nous avons dû en prendre 36 pour en arriver à ce résultat... Les 34 autres ressemblaient plutôt à ceci :

Les biscuits

Pour inciter Arielle à utiliser davantage ses mains, j'ai décidé d'y aller avec les grands moyens : par le ventre du requin (je sais, un requin pas de dents, ce n'est pas trop méchant, mais bon !).

Je lui ai donc acheté des biscuits pour bébés, que je l'aide à saisir et à mettre dans sa bouche.

Je me suis rendue compte après que les dites cochonneries contenaient du sucre et du sel (allez donc savoir pourquoi !), mais l'ogresse a immédiatement adoré :

Tellement qu'une fois le biscuit dans la bouche, plus besoin des mains...

La crème glacée

Telle mère, telle fille...

Papa s'est amusé à faire goûter à Arielle de la bonne crème glacée au chocolat. Depuis, impossible de prononcer ce mot sans avoir droit à un sourire et un regard rempli d'espérance !

J'ai presque pas l'air d'aimer ça ! Remarquez que je la comprends tout à fait, c'est si bon de la crème glacée, surtout quand il fait chaud comme hier !

Rétrospective

Cette semaine a été plutôt longue, avec des rendez-vous chaque jour et une panoplie de démarches infructueuses et plutôt frustrantes avec le CLSC.
Par ailleurs, trouver un service de garde pour Arielle n’est pas une mince affaire, d’autant plus que la subvention offerte par le gouvernement pour l’intégration d’enfants à besoins spéciaux ne s’applique qu’aux garderies à 7$... à condition de trouver une place dans ces fameuses garderies ! Comme il ne semble pas non plus y avoir de places réservées pour ces enfants par l'entremise du CLSC, il faut se fier à la bonne volonté des garderies de bien vouloir les accepter au lieu de 595 autres enfants « normaux » sur la liste d’attente...
Nous avons également obtenu un rendez-vous chez l'optométriste pour Arielle, à défaut d'en obtenir un avec un ophtalmologiste. Arielle devra porter des lunettes pour corriger son strabisme important. Ce n'est pas très grave, direz-vous (en fait, c'est peut-être la chose la moins grave relative à sa condition, puisque ce problème se corrige facilement), mais ça m'a quand même foutu les boules. Comme s'il y avait toujours de mauvaises nouvelles, toujours de nouvelles choses qui éloignent Arielle de la "normalité"...
Bref, la semaine a été éprouvante à plusieurs égards.

Pour me remonter un peu le moral et faire diversion, j’ai décidé de vous faire une petite rétrospective en photos d’Arielle depuis sa naissance. Rappelons que la cocotte fêtera son premier anniversaire dans moins d’un mois maintenant ! Elle en a quand même parcouru du chemin, la puce !

Tout d'abord, l'une des premières fois où j'ai pu la prendre dans mes bras :

Arielle à 7 jours, encore branchée à de nombreux moniteurs :

À 21 jours, enfin sortie de l'incubateur :

Le jour de son arrivée à la maison, à 1 mois :

À presque 2 mois :

À 3 mois et demi :

À 5 mois :

À 7 mois, toujours vêtue de la même salopette !

À 9 mois, en version vacances :

Et pour les photos les plus récentes, elles sont déjà sur ce blogue.

C'est fou comme on oublie vite à quel point elle était petite à sa naissance !

Flying Arielle

Jusqu’à tout récemment, Arielle était très irritable. Comme son système nerveux était immature à la naissance, elle était facilement perturbée par la moindre sensation inhabituelle. Ainsi, pendant ses premières semaines de vie, même les changements de couche et les bains étaient des expériences traumatisantes pour elle. Elle n’aimait pas non plus être bousculée ou bougée trop rapidement, au grand désespoir de son papa, qui aurait bien aimé la transformer en Spider Girl…



Comme on peut le constater sur cette vidéo captée alors qu’Arielle n’avait que deux mois et demi, les simagrées de François n’avaient pas grand effet !
Depuis ce temps, Arielle a toutefois beaucoup changé. Elle accepte et apprécie maintenant les manipulations de toutes sortes, au grand plaisir de tous !



Bon, comme d’habitude, Arielle n’est pas à son meilleur lorsque je sors la caméra (son rire est moins « beau » que d’autres fois), mais cette deuxième vidéo, prise hier, donc à 11 mois, donne une idée de cette évolution et du plaisir tout neuf d’Arielle à se faire « brasser » un peu.

Le gazon

J’ai vécu cette semaine l’un de ces petits moments magiques qui surviennent sans crier gare.
Ma mère était en visite chez moi, et nous sommes allées, comme bien souvent, faire une promenade à l’extérieur (Arielle adore les promenades : nous n’avons qu’à dire le mot « dehors » pour qu’elle nous fasse un énorme sourire pas-de-dents). Au retour, nous avons fait le tour du jardin et avons décidé de mettre Arielle debout dans le gazon, pieds nus. Elle s’est alors mise à rire comme une folle, tellement qu’elle a failli s’étouffer… et tout cela s’est terminé par le hoquet ! C’était la première fois qu’elle riait si fort pendant autant de temps, et pour du gazon qui lui piquotait les pieds !
Évidemment, le caractère spontané de l'événement fait en sorte qu'il n'a pas été capté. J'ai bien essayé de le reproduire, appareil photo en mains, mais cela n'a pas vraiment fonctionné. Une autre fois, peut-être !

Nouvelle thérapie

Arielle a eu aujourd’hui sa première rencontre au centre Essere de Longueuil avec une thérapeute formée à la méthode de réorganisation neurofontionnelle de Padovan.
Pour la petite histoire, précisons que la méthode de Padovan a été mise au point au Brésil dans les années 70 par Béatriz Padovan. Le principe de cette méthode est de récapituler les mouvements de base du développement moteur par une séquence précise d’exercices dans le but de réorganiser le système nerveux et lui permettre d’exprimer son plein potentiel. Ces mouvements du corps sont complétés par des exercices des mains, des yeux et de la bouche. Le succès de la méthode repose sur trois facteurs : le rythme, la répétition et la régularité (pour ceux que ça intéresse, consultez le site de l’Association québécoise pour la méthode Padovan, qui offre un bon aperçu de la méthode : http://www.padovan.ca/). Cette méthode, correctement appliquée, semble donner des résultats intéressants dans les cas de paralysie cérébrale ou d’autres troubles d’origine neurologique (autisme, dyslexie, dysphasie, etc.).

Comme tout le reste, je ne m’attends pas à un miracle en quelques séances. Je crois plutôt que les diverses thérapies que suivra Arielle seront complémentaires, dans le sens où chacune stimulera à sa façon les différentes sphères du développement, et c’est cette diversité qui permettra à Arielle de faire des progrès. C’est pourquoi je pense qu’il faut essayer plusieurs approches en parallèle, d’abord pour déterminer ce qui est le plus efficace chez Arielle, mais aussi pour créer un effet de synergie. Aucune thérapie prise isolément, que ce soit la physio, l’ergo ou les approches non traditionnelles, ne pourra faire tout le travail seule.



Je vous laisse avec une trop rare photo sur laquelle on devine un vrai sourire !