vendredi 18 juin 2010

Intégrez, qu'ils disaient...

La semaine dernière, nous avons eu un appel pour une place en CPE pour Arielle (oui, oui, après plus de deux ans sur diverses listes d'attente!). Sur le coup, nous étions bien contents : Arielle allait peut-être pouvoir bénéficier de ressources plus importantes pour sa stimulation et son intégration.
Je rappelle donc la directrice du CPE pour prendre un rendez-vous avec elle et discuter des modalités. Dès le départ, toutefois, les choses commencent à dérailler. Je mentionne d'abord qu'Arielle ne marche pas (je ne sais pas à quoi ils s'attendaient, mais peu d'enfants atteints de paralysie cérébrale marchent à 20 mois!)... Oups, l'enthousiasme s'effrite : selon elle, la subvention supplémentaire octroyée par le gouvernement pour les enfants "à besoins particuliers" n'est pas suffisante pour permettre d'offrir un accompagnement à Arielle pendant la journée. Il existe bien un programme spécial pour obtenir une subvention plus élevée dans ce cas, mais les démarches sont un peu plus longues et complexes... Pas certain, donc, que tout serait complété pour la rentrée. Pour accepter Arielle, il faudrait donc que NOUS trouvions un organisme subventionnaire ou un accompagnateur pour aller au CPE. Ben oui!
Devant tant d'enthousiasme et d'empressement à nous aider à trouver une solution, nous avons préféré décliner l'offre... Arielle est bien adaptée à sa garderie actuelle, et nous n'allons pas lui imposer un changement de routine et de milieu pour rien. Surtout si le milieu nous parle dès le départ de fonds insuffisants...
Le problème dans tout cela, c'est que la subvention gouvernementale est la même pour tous les enfants à besoins spéciaux, peu importe la nature des dits besoins. Personne ne le dit tout haut, mais les CPE préfèrent souvent intégrer un enfant plus facile (du type trouble de langage léger) : ça permet de remplir les quotas tout en faisant même un peu de profit. Il y a des exceptions, bien sûr, certains milieux font de réels efforts pour intégrer des enfants qui demandent davantage de soins ou d'accompagnement. Mais encore faut-il les trouver et y accéder... L'éternel problème.

Toutes ces questions existentielles sont cependant loin d'accaparer les pensées d'Arielle. Mademoiselle préfère s'éclater au parc, maintenant qu'elle a découvert l'existence des glissoires. Qu'est-ce qu'une mère ne ferait pas pour amuser sa fille...

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