Avant que nous sachions qu'Arielle était atteinte de paralysie cérébrale, nous avions tendance à mettre l'accent sur tout ce qu'elle aurait dû faire mais ne faisait pas encore. Nous passions notre temps à comparer ses "performances" avec les étapes normales de développement de l'enfant, ce qui occasionnait stress et inquiétudes diverses.
Bon, d'accord, les inquiétudes se sont finalement avérées justifiées, mais le diagnostic en lui-même, bien que difficile à prendre sur le coup, nous a en quelque sorte soulagés et nous a fait changer complètement de point de vue. À la poubelle, tous les beaux schémas de développement; nous voyons maintenant tout ce qu'Arielle réussit à faire MALGRÉ sa condition. Chaque petit progrès devient une source de fierté et d'espoir. Comme si, en comprenant ce qui se passe dans son petit corps, nous avons en même temps accepté sa différence et cessé de nous demander pourquoi elle n'arrivait pas à faire ceci ou cela. Elle aura son propre rythme, qu'il faut simplement apprendre à respecter.
Bien sûr, il m'arrive encore de ressentir de la tristesse lorsque je vois un enfant de son âge qui s'assoit seul ou se tient debout sans appui. Mais lentement, j'apprends à vivre autrement et à être fière de ma petite battante qui travaille déjà très fort et qui sourit à la vie... mais pas trop à la caméra !
Et nous sommes fiers de sa mère qui grandit autant qu'Arielle au travers de tout ça.
RépondreSupprimerBravo Arielle et aussi bravo à tes parents!
Ta réflexion à propos de la comparaison avec les autres enfants est intéressante. C’est différent de ton point de vue, mais j’ai vécu un truc similaire lors du premier cours de natation de ma fille. C’était plus fort que moi de faire des comparaisons entre les 15 enfants qui barbotaient, l’autre qui est plus actif dans l’eau que la tienne, celui qui peut mettre sa tête sous l’eau sans pleurer, la plus joyeuse, le plus anxieux, la plus triste, le plus téméraire, etc. C’est plus fort que moi de comparer. Dans le milieu familial, cet élément de comparaison est inexistant. Mais, au parc, à la piscine, à la garderie... la comparaison s’installe comme un automatisme. Finalement, on est bien en famille... ;-)
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